Commençons par le commencement...

S. : Tous les deux, nous sommes nés à Befelatanana (même maternité) 😀

"Vue qu'on a dépassé la trentaine, demandez la patience pour la suite" Ndao ary e !


Nos contextes

S. : J'ai grandi à Andavamamba jusqu'à mes 12 ans puis on était à Ambatomena. La famille de Mihangy est originaire de Fandriana (Fianarantsoa) et ils habitaient à 67Ha (Antananarivo).

Tous les deux, on a fait nos études supérieures en formation d'ingénieur à l'Ecole Supérieure Polytechnique d'Antananarivo (ESPA Vontovorona). Mihangy était dans la promotion 2007 et moi dans celle de 2009.

Puis nous sommes venus en France après nos études à l'ESPA. Mihangy est arrivé en 2008 et moi en 2011. Il est passé par Nancy, Chambéry et par la suite en région parisienne. Pour ma part, je suis arrivée à Brest, j'ai fait un stage à Toulouse avant de m'installer en région parisienne.

Jusqu'en Janvier 2019, on peut dire que nous avons eu des parcours en parallèle mais pas si différents que ça ("nifanjohy teny ihany ny fiainanay"). Nous nous sommes déjà sûrement croisés sans se connaître même pas de nom. Je ne me souviens même pas avoir entendu parler de Mihangy. Pourtant mon groupe d'amis à Vontovorona est dans son cercle.

Une photo avec les différents endroits qu'on a fréquentés

L'histoire de notre rencontre

S. : Notre connexion a commencé en début 2019

Janvier 2019, pour la première fois on a été sur le même groupe de discussion messenger qu'un ami en commun a créé. Dans ce groupe, il y avait des amis anciens de l'ESPA Vontovorona. Chaque début d'année, on organise une rencontre, un déjeuner. C'était la première fois que Mihangy a été invité.

J'envoyais des messages à ce groupe comme si je connaissais tout le monde. J'y ai exposé que je ferai l'effort de venir même si j'avais un vol à 19h30. Mihangy m'a contacté pour me proposer de me ramener à l'aéroport en voiture. Je n'ai pas accepté puisqu'un ami se prêtait déjà à m'accompagner gentiment en transport en commun (RER B) 😀 ...

Au final, mon vol a été avancé vers 14h, j'ai été notifié la veille. "Bye Bye le déjeuner !"

Mihangy m'a recontacté en MP plus tard pour demander comment a été mon séjour à Madagascar...J'ai été froide et lente à répondre au début 😀 je me suis dite "mais c'est qui ?!" 😀. Il m'a dit qu'il était désolé puisqu'il se peut qu'il se prend mal dans son approche. J'étais désolée aussi, je me suis ouverte à la discussion...

Il m'a demandé ce qui m'interressait, j'aime bien les sorties culturelles, on a commencé à se voir tous les jeudis.


La glace s'est brisée dès la première minute qu'on s'est vu. Je me suis mise à côté de lui sans le voir, il m'a regardé, je lui ai regardé 😀. Je lui ai demandé : "tu es la personne avec qui j'ai rendez-vous aujourd'hui ?" (Ianao ilay olona mifanao fotoana amiko androany e ?) 😂 En ce temps là, je ne croyais pas que "Mihangy" était son vrai prénom. je pensais que c'était un pseudo qu'il s"est donné. On a rigolé. On s'entendait bien. J'ai été très à l'aise, très bavarde.


M.: Dans le groupe de discussion, j'ai compris que Sarobidy voulait absolument venir au déjeuner de nouvel an mais qu'elle avait peur de rater son vol. Je lui ai donc contacté en privé pour lui proposer de la ramener à l'aéroport après le RDV. Sans qu'on se soit croisé avant, je n'attendais pas forcément de réponse positive.

Un mois après, je lui ai envoyé un message pour reprendre contact. après de nombreux échanges, je voulais organiser une sortie pour qu'on puisse se rencontrer. On a visité une exposition de peintures et d'arts modernes. J'étais vraiment ravi quand Sarobidy m'a indiqué qu'elle aime les sorties culturelles.

Notre toute première photo : Fondation Louis Vuitton, 28 Fev. 2019

D'une fréquentation à une vision à deux


S.: On s’est revu le 7 Mars. J’ai toujours été très à l’aise, j’avais l’impression de raconter toute ma vie, mes études, mes voyages en une soirée. Je trouvais que Mihangy était bien investi dans notre relation, bien organisé et il communiquait bien (apparemment je suis l’une des rares personnes à lui avoir dit ça). J’ai remarqué qu’en plus qu’il avait une montre bracelet (« bandy manao montre ») :D. J’en ai déduite que de manière générale, il est « bien organisé et poncutel » :D … J’ai rigolé sur Messenger sur notre tenue, il a vraiment pris un nœud papillon avec lui … Dans ma tête, c’était « mais d’où il sort ce mec », un ancien poly qui apprécie l’art (la peinture), qui va faire des sorties culturelles, des sorties « galantes » avec moi. En plus, je trouve qu’il a de la classe.

J’ai appris aussi quelque temps après, qu’il pensait à un projet qui me tient à cœur et que sa motivation était simplement : « il se sentait plus utile pour », sans calcul de pertes et d’intérêts. J’ai donné à ce point un « coefficient 5 » (pour dire très très important). Quand bien même, toutes ces qualités ne figuraient dans mes critères de conjoint. :D Avec du recul, elles me sont plaisantes, pour certaines nécessaires mais non suffisantes.


M.: Lors de notre première sortie au restaurant, Sarobidy m’a demandé s’il fallait mettre une tenue correcte. L’innocence de sa question m’a marqué car j’avais l'impression qu’elle s’inquiétait vraiment de ce qu’il faut mettre. Pour lui répondre, je lui ai dit en rigolant que oui il faut être bien habillée, parce que moi je vais ramener une chemise et un nœud papillon.


S.: Je n’avais qu’un seul critère pour mon futur conjoint : « un homme qui va servir Jésus avec moi ». Ce n’était pas ce que je voyais briller en nous. Je croyais que j’allais rencontrer mon futur mari sur mon champ : là où Dieu m’appelle ou m’appellera à Le servir. J’avais restreint ce champ à « église locale » ou associations chrétiennes. Je me suis trompée, mon champ est bien plus large, c’est aussi le travail, la famille, les amis, … tout mon quotidien.

Aucun de nous ne s’attendait à un jour nous aimer et nous marier.

J’ai poursuivi ma fréquentation avec Mihangy sans m’attacher à lui, avec la pensée que « quand ça ne va plus, j’arrête ». Je pensais quand même à comment ça pourrait évoluer mais j’avais des doutes. Le plus important pour moi, c’est d’être moi-même, dire ce que je pense, ce que je crois (transparence, nudité de l’âme). Je savais toujours que je n’ai besoin de faire grand-chose, mon « âme-sœur » me reconnaîtra si je reste juste fidèle à moi-même. Ce n’était pas toujours facile puisque j’avais des fois l’impression de parler une autre langue. J’ai l’habitude de ressentir comme une connexion avec mes frères et sœurs en Christ quand je témoigne de ce que Dieu a fait dans ma vie. Ce n’était pas pareil avec Mihangy, comme s’il ne captait pas toujours. Et je ne connaissais pas son appel, sa mission vis-à-vis du royaume de Dieu. On saura davantage en avançant dans la vie ☺ Je disais à Dieu que « si Tu veux faire quelque chose dans la vie de Mihangy, ne faîtes pas en passant par moi », je ne veux pas que ce soit juste mon « influence ».


M.: Sarobidy a grandi en étant imprégnée de la vie de communauté, que ça soit à Madagascar auprès de la paroisse où œuvrent ses parents, ou bien en France, dans les associations et les groupes chrétiennes.

Pour ma part, à cette époque j'assistais au culte du Dimanche mais je ne participais pas aux activités paroissiales. J'ai appris progressivement à m'impliquer dans la vie d'église. Ce qui nous rassemble c'est qu'on est tous les deux convaincus que Dieu a agit et continue d'agir dans notre vie.

S.: Je voulais que Mihangy lise un livre que j'avais trouvé à une période où j'ai demandé Dieu de nous aider dans nos cheminement.

L'Amour injuste, auteur : Jeremy Sourdril

S.: Je lui racontais, il ne me semblait pas très enthousiaste, il me disait qu’il avait d’autres lectures. Plus tard, il m’a proposé de lire le livre ensemble. On a commencé à le lire quand on se voyait. Au début, on le lisait pour le lire. On recevait de nouvelles connaissances mais ça ne nous touchait pas pour autant. Jusqu’à un jour où ça parlait de pardon, c’était accompli que Dieu parlait à nos cœurs. Je savais de ce fait que Dieu approuvait notre fréquentation puisque sinon, il ne nous aurait pas accordé Sa présence. Je ne pensais pas qu’on allait se marier un jour, si nous n’avons de vie de prière ensemble. A un moment donné, nous nous sommes appelés chaque matin pour prier et méditer la Parole ensemble. On n’a pas tenu si longtemps. ☹ Nous prions ensemble de manière occasionnelle et irrégulière et nous avons tellement ralenti dans nos lectures édifiantes communes. Mihangy est beaucoup plus sérieux que moi pour cela. Je suis reconnaissante envers Dieu puisqu’au début, j’avais toujours peur que Mihangy m’aime plus qu’il ne devrait aimer Dieu (d’où la pensée au livre « Amour injuste »). Aujourd’hui, si je lui remercie pour sa présence dans ma vie, son soutien qui m’est précieux, il me dit de plutôt remercier le Seigneur.

M.: concernant le livre que Sarobidy a acheté, “L'Amour injuste”, ça parle de l’amour inconditionnel de Dieu envers nous les êtres humains. Elle voulait que je le lise, je ne savais pas trop comment réagir car ce n’est pas le genre de livre que je prendrais dans une librairie. Je suis plutôt intéressé par des magazines d’actualités. Je lui ai proposé qu’on le lise ensemble et finalement on a pris l’habitude de parcourir un chapitre à chaque fois qu’on se voyait.

La grâce par laquelle Dieu a gardé notre relation pure

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Les dates que nous retenons

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Vers le mariage

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Photo à l'Aqueduc de l'Avre, 01 Juin 2021